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Sunday, 09 August 2020 09:36

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documentaires, films, conférences

 

Sunday, 17 May 2020 09:46

La robe de mariée à Tlemcen

Le costume nuptial de la mariée de Tlemcen a été inscrit en 2012 sur les listes de l’Unesco comme patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

La tenue féminine et tout le rituel nuptial de mariage ont été inscrits, pour l’authenticité culturelle et cultuelle de ce qu’ils comportent et l’apport historique civilisationnel qu’ils apportent, réunissant des aspects du prodigieux passé de la ville rarement assemblés dans un événement aussi personnel et aussi festif.

La fête commence chez les parents de la fille. Dès le matin, la mariée est soumise à une somme de rituels qu’elle doit accomplir avant de rejoindre le domicile conjugal : des rites de passage pour protéger sa pureté, pour assurer le bonheur…

Tlemcen, une ville jalouse de son patrimoine, fait le nécessaire pour garantir cette inscription et lui donner sens. Un musée d’interprétation à el-Mechouar, assure la conservation des robes traditionnelles mais aussi l’authenticité du vrai « qarftan » et une chambre de l’artisanat qui associe ses efforts à ceux des associations très impliquées pour mener ensemble la guerre à la contrefaçon.

Le film raconte l’aventure du qarftan et les différents rites qui se pratiquent durant le mariage.

Sunday, 17 May 2020 09:39

Majboud

Majboud, fetla, des broderies en fil doré, un travail artisanal exclusivement manuel pratiqué et répandu dans toutes les régions notamment dans le Nord du pays. Une tenue finalisée qui passe par plusieurs étapes et constitue à chaque fois une entreprise à plusieurs niveaux de réalisation :

-  Une personne procède à la coupe du vêtement, un tissu de couleur, le grenat étant le plus utilisé, mais il existe aussi en mauve, noir, vert ou bleu.

-  Une autre fournit le dessin (rcham) et le support (fardh) en cuir fin, en carton, ou en kraft à fixer sur le tissu, découpé en fonction des choix de la couturière en accord avec la cliente.

-  Une troisième réalise la broderie en fil doré ou argenté.

Puis le travail repart vers la première personne qui finalise l’ouvrage qui peut durer de 4 à 6 mois. Un vrai chef-d’œuvre.

Les motifs : les dessins sont diversifiés, généralement inspirés de la nature, animaux (paon) ou fleurs (œillets). La disposition est généralement symétrique sur les vestes et sur les robes. Les motifs commencent par un nœud à partir des deux pointes-avant ou du centre en bas, et montent pour se rejoindre derrière le cou.

Al-Fatla est une autre forme de broderie, moins couteuse et moins complexe, qui se fait aussi sur du velours. Le fil est plus épais et se coud directement sur le tissu, mais ça produit d’autres chefs-d’œuvre.

 Comme pour tous les rites de passage, les tenues brodées sont accompagnées de légendes, en fonction de l’événement et de la région. La liste est longue.

Le malouf est le répertoire de la musique arabo-andalouse de Constantine. Influencée à l'origine par l'école de Séville, et plus tard, par la musique ottomane, elle est constituée de Noubas.

Même si la présence ottomane en Algérie a duré plusieurs siècles, quelques régions seulement ont bénéficié de ses biens faits artistiques et son influence sur la musique de Constantine est visible.

Il s'agit du bachraf (ouverture instrumentale qui tient la place de la touchia dans le malouf). C'est peut-être subtile pour un profane, mais les Constantinois savent faire la différence entre un bashraf de l'école de Constantine basé sur les modes andalous et un bashraf turc comme le "mahor".

Les noubas du malouf constantinois sont : Nouba Dhil, Nouba Maya, Nouba Mezmoum, Nouba M'jenba, Nouba Rasd dhil, Nouba Reml maya, Nouba Reml, Nouba Sika, Nouba Zidane, Nouba H'sine saba (h'sine transposé sur le mi).   

 

Le malouf a gagné tout le Nord-est de l'Algérie : Annaba, Collo, Guelma et même un peu le sud comme Biskra. On peut citer quelques maitres :

H'mida ben Lamssabah (1810-1905)
Nassim Boukebous - moitié du XIXème siècle
Mohamed Melouk - fin du XIXème siècle
Bestandji Ahmed - 1875/1946
Bestandji Abdelkerim - 1886/1940
Benlamri Larbi - 1890/1966
Baba Alaoua Bentabal - 1890/12-08-1976
Kara Beghli Abdelrahman (dit baba oubaid adou) - 1886/1956
Omar Chnouffi (dit chakleb) - 1857/1964
Tahar Benlamrabat - 1898/1947
Tahar ben Kertoussa - 1881/1946
Ali Khodja Ali (dit si h'souna) - 1856/1971
Berachi Mamar - 1904/1981
Toumi Siaf Abdelkader - 1906/2005

Abderrahmane Karabaghli,

Mohamed El Kourd, 

Mohamed Tahar Fergani, 

Cheikh Raymond, 

Abdelmoumen Bentobbal,

Ahcène El Annabi,

Simone Tamar,

Mustapha Remli.

Il existe à Constantine un autre genre musical majeur, aussi ancien que la nouba, connu sous la dénomination de Zjoul (propre à l'école de Constantine et non interprétés dans la nouba), dont les thèmes des Zjoul ont trait à la nature.

 

Les Chouyoukh du Malouf

 

Cheikh Hamou Gergani père de Tahar Fergani

Wednesday, 13 May 2020 22:21

La chanson raï

L’aventure du Raï à commencé, vers la fin du 18e siècle, dans la vie pastorale des bergers qui venaient du sud-ouest, longeant oued Saïda en passant par Sidi-Belabes jusqu’à Oran pour vendre leur troupeaux, plusieurs fois par an et organisaient des soirées dans leur campement de nuit. On l’appelait l’aaroubi ou al-bédoui.

Il est l'œuvre  de bardes  de "chouyoukh". Puis sont venues les "chaykhat" dans les années 1930. Elles constituent la première révolution dans l'expression artistique en Algérie. A partir des années 1970, une seconde révolution va faire évoluer le chant aaroubi en raï et l’ouvrir aux jeunes "chab" et "chabbat" qui lui donneront à terme sa dimension nationale puis internationale. L’arrivée des maisons d’édition, des cassettes et des enregistrements ne sont pas étrangers à ce succès.

Comme le chaâbi, le raï, est interprété en langue locale parlée du vécu quotidien. L’orchestre était d’abord rudimentaire, qasba et guellal. Mais son ouverture inclut l’introduction de toutes sortes d’instruments sonores, jusqu’à la guitare électrique, le synthétiseur et la boite à rythmes.

Seulement, le raï est socialement et officiellement stigmatisé. Imposant des codes transgressifs et subversifs, en chantant le non-dit et en rejetant tout ce qui est courtois et conventionnel, il est vu comme synonyme de la déboche, qui se réclame de l’ivresse, le corps, le désir, l'amour et la liberté d'aimer. C’est en périphérie de la vie sociale qu’il évolue. Même si, subséquemment, il glorifie Dieu et les awliya’, ça ne suffit à le créditer. Ce n’est que vers les années 1980 qu’il sera admis dans les canaux de communication officiels. C’est donc sans nous et malgré nous, qu’il devient international. Il sera officiellement réintroduit en Algérie par l’organisation du festival du Raï.

Voici deux modèles de Raï ancien et moderne

https://www.youtube.com/watch?v=hzWMf7p67Xw

Wednesday, 13 May 2020 22:20

Achouiq

Achouiq est le chant des femmes kabyles, qui se pratique à peu près de la même façon depuis plusieurs siècles. C’est un a capella qui ne nécessite aucun instrument, juste en tapant des mains, même si à l’Est de la kabylie, certains utilisent le bendir, plus comme un instrument ritualisé que pour la musique.

Achouiq accompagne la vie dans ses joies et ses souffrances, dans le travail et le repos, dans la solitude et la compagnie. C’est l’air du chant qui donne le ton, pour exprimer une réalité ou symboliser un non dit. Il y a un achouiq pour chaque situation.

Ahiha exprime la joie. Il se compose à son tour de plusieurs sous-ensembles : Achouiq n’Tlalith se chante pour la naissance d’un bébé. Azouzen se dit pour endormir l’enfant, Ashtaddou pour faire jouer son enfant (ou faire danser : açarqass), thourarine sont des chansonnettes qui racontent des histoires pour les enfants. Puis il y a tivougharine qui constituent à leur tour des sous-ensembles qui tournent autour du mariage, la pose du henné pour la fille, pour le garçon, la sortie de la fille, le lendemain (taçavhith)…

Les fêtes de mariage sont des terrains d’expression privilégiés. Même les belles filles et les belles mères s’adonnent à des joutes verbales où elles s’étripent littéralement, sans conséquences sur la suite de leur vie, ça s’appelle am’iyar. Puis il y a les chants d’amour : amsiyah et des chants religieux :  Lamdah, ou encore Adhkar qui rappelle la mort et l’au-delà.

Mais achouiq n’est pas qu’événementiel, présent tous les jours, apporter de l’eau de la fontaine, moudre le blé, préparer sa laine, ou encore dans les champs où on trouve plus de femmes que d’hommes qui chantent Azouagh.

Les femmes qui chantent Achouiq peuvent être suivies ou précédées de Idabbalen, mais jamais en même temps.

Idabbalen : c’est une troupe strictement musicale d’hommes qui jouent des instruments élémentaires : flûte, tbel et bendir.

Pour les sauver de l’oubli, plusieurs achouiq ont été traduits en chansons par Taous Amrouche, Nouara, Na Cherifa, Hnifa, Idir… en rajoutant cependant quelques instruments simples.

https://www.youtube.com/watch?v=nWNYJkQU3uo

Sunday, 10 May 2020 16:43

Le chaabi, la chanson du renouveau

Sur Alger, le chaabi est arrivé au début du XXe siècle, comme une révolution dans le paysage artistique. Mais il s’est vite construit des limites, que d’autres sont encore venus déconstruire pour aller plus loin.

En effet, le chaabi est considéré comme une chanson traditionnelle, qu’on écoute en famille. Mais autrefois, c’était une révolution dans le panorama de l’andalous, du Madih et du aâroubi.

Ceux qui sont à l’origine du chaâbi, sont des révolutionnaires de l’art et de la chanson moderne, qui se revendiquaient de l’humain et exprimaient la souffrance d’une population et la douleur d’une jeunesse.

La première vague est restée dans les limites de la qaçida, politiquement correcte, sans instruments.

La deuxième vague a introduit les instruments de base : C’est seulement en 1926 que Hadj M’hamed al-Anka a introduit la derbouka, qui était interdite par les anciens qui se limitaient au guellal et au bendir. Puis est venue la guitare, ensuite le banjo (guitare et ténor), ney (flûte en roseau), qanûn, le violon et le piano, d’abord timidement, ensuite de plus en plus présent avec l’arrivée du virtuose Mustapha Skandrani. Et enfin le mandole dont al-Hadj a modifié la caisse pour amplifier les sons.

Dans la troisième vague, on trouve Dahmane, qui a actualisé les paroles et les a adapté à l’émigration.

Alors que hadj Mrizek va exporter le chaabi en dehors d’Alger, en organisant des galas à Cherchell ou encore dans la vallée du Mzab.a

Il y a aussi l’arrivée de la télévision avec les premiers enregistrements qui vont introduire la chanson dans les foyers, et l’apparition de la cassette qui contribue à la vulgarisation.

Dans la quatrième vague, Guerouabi a été un tournant décisif dans la chanson chaabi. Il devance la qaçida par la chansonnette que les jeunes apprécient déjà dans la chanson française, égyptienne et libannaise. Il leur donne plein de petites chansons que Al-Anka va condamner, comme « Allo, allo ». Il chante aussi l’amour « Zoudj h’mamat »…  

Ce genre, avec l’aide de Mahboub Bati, va être tellement modifié que les anciens le renient et lui refusent l’appellation chaabi. Ce sera du chaabi moderne (aaçri) : al-Bareh de Guerouabi, Rah al-ghali de Boudjemaa al-Ankiss, Mali hadja de Amar Ezahi, Nesthel al-kiyya de Amar el-Achab. Il y a aussi Abdelkader Chaou avec Djah rabbi ya jirani et même les femmes comme Saloua avec Ma tehelflich.

Mais les dépassements n’en finissent pas dans le chaabi. Le dernier en date est l’intervention de la voix féminine.

Sidi Abderrahmane n’a rien à voir avec la Rahmaniya qui est une tariqa soufie khalwatiya fondée au 18e siècle par Sidi M’hamed, originaire de Boughni sur les hauteurs de Jurjura, il a deux zaouïas-mère l’une en Kabylie l’autre à al-Hamma. Il l’a appelée ainsi, peut-être parce que son père se prénommait Aderrahmane.

Sidi adderrahmane se trouve à la Casbah. Il est originaire de la basse Kabylie, plus précisément des Essers ou Yesser, de Lakhdaria (Ex-Palestero), dans la wilaya de Boumerdès, à mi-chemin entre Alger et la haute Kabylie. Il est de la tribu des Thaâlba, et la légende raconte qu’il s’appelle ainsi parce qu’il aurait été allaité par une renarde (thaaluba).

Il s’appelle Bouzid Abderrahmane Ben Makhlouf (1384 –1471), plus connu par Sidi Abderrahmane ath-Thaalibi ou encore Abderrahmane babana (notre père).

Alger, étant en son temps une ville moyenne, ne lui permet pas de satisfaire pleinement sa quête de savoir. A l'âge de seize ans, il se rend à Béjaïa, alors ville de grand savoir que Sidi Boumédienne, deux siècles plus tôt, a érigée en ville universitaire. Puis il part à Tunis, au Caire et à la Mecque. Sur le chemin du retour il repasse par Tunis, et acquiert un certain nombre de parchemins. Sa quête du savoir aura duré 20 ans et le transport des écrits amassé a nécessité 250 mulets.

Penseur et théologien musulman, il a côtoyé les plus grands docteurs de son temps comme Abu Zayd al-Waghlissi, Abu Kassem al-M’shadalî, Abi Kassem al-Boughzalî, Mohamed ibn Khalf al-Oubay, et d’autres durant ses nombreux voyages en Orient.

De retour en 1414, il s’installe à Alger, où on lui confie la magistrature suprême de la ville (Cadi).

Il n’est pas fondateur d’une Tariqa, comme c’est le cas de Sidi-M’hamed, mais ceci n’enlève rien à sa grandeur et à son impact sur l’histoire d’Alger. Il est le fondateur de l’école Thaalibiya, où divers enseignements étaient prodigués (histoire, littérature, soufisme, doctrines, interprétation du Coran…). Pierre Boyer, raconte que ce pédagogue était capable de faire la classe à mille garçons le matin et à mille filles le soir.

Il est l’auteur de plus de 90 ouvrages dont les savants « Commentaires du Coran », « Les bons joyaux dans l’interprétation », « Les lumières éclairantes dans l’union de la Loi et de la Vérité », « Les jardins des Saints », « Des vérités sur le soufisme » et « Les nobles sciences dans l’observation des états de l’autre monde ».

Dans sa qobbâ, il a été inhumé en 1471. La gracieuse mosquée à l’architecture locale a été érigée tout autour en 1696, avec un haut minaret carré, reconnaissable à sa quadruple rangée d'arcatures encadrées de bandeaux de faïences.

Le lieu de Sidi Abderrahmane est toujours actif et fortement visité. Une cérémonie connue sous le nom de Mawloudyate dont l’origine remonte au xviie siècle est encore célébrée. Elle consiste en la récitation de poèmes religieux chantés dans le style des mouachahate la veille du Mouloud. Les poèmes chantés remontent au xviie siècle.

La chanson de Sidi Taalbi babana a été chantée Nassima, Meskoud, et en  ancienne version par Hadj M’hamed al-anka.

 

https://www.youtube.com/watch?v=I1SHMLnoBrs

Friday, 08 May 2020 20:04

Sidi M’hamed Bouqabrine

 « al-Machreq est le pays des prophètes (anbiyya’) et al-Maghreb est le pays des awliyah ». (المشرق بلاد الأنبياء والمغرب بلاد الأولياء)

Un wali,un M’rabet, un Taleb, un chaykh, ou un saint même si cette appellation ne se veut pas adoptée par notre langage parce que seul Dieu bénéficie de ce qualifiant (çifa), est un proche de Dieu. Wali allah est un terme qui se classe dans le répertoire cultuel. Il désigne un individu qui ne cherche rien pour lui-même, mais se rapproche de la perfection (al-kamal) aux yeux de Dieu, même si certains passent pour des fous aux yeux des hommes.  Je ne traiterai pas ici la dimension soufie, mais seulement la dimension cultuelle.

Il n’y a pas de recette pour devenir un wali allah, certains réalisent des miracles, surtout dans l’imaginaire social. Mais c’est dans tous les cas, les gens qui étudient beaucoup, travaillent beaucoup et aident les autres au détriment de leur personne. Et les autres le leur rendent bien, ils les respectent, les écoutent, les consultent et ne dérogent pas à leur conseillent. Cette confiance peut même passer au-delà du temps. C’est ainsi que des siècles plus tard, on leur construit encore des mausolées et on continue de les consulter. Ce n’est pas par obligation qu’on rend visite à un wali allah, c’est par besoin et un sentiment de sécurité.

Sidi M’hamed ben Abderrahmane (1720-1793) a eu une vie mouvementée, pleine de savoir et d’adeptes, avec plusieurs années passées à l’extérieur du pays. Il a étudiait en Egypte puis il est parti dans plusieurs pays enseigner sa doctrine avant de revenir en Algérie.

Il a fondé la tariqa Rahmaniya Khalwatiya dite Tarahmanith et installé sa zaouïa dans la localité d’Ath Smail dans les montagnes de Jurjura, au dessus de Boghni. Mais devant le nombre grandissant des adeptes, il est venu à Alger et s’est installé à l’Est d’Alger, dans un endroit qui s’appellera Belcourt puis Hamma-Belouizdad.

Le nombre de ses adeptes a dépassé de loin tous ceux des autres tariqas, 80% des Algériens et 100% de la Kabylie.

Sentant la mort proche, il demande à repartir au village et rend l’âme à Ath Smail. On raconte que les adeptes d’Alger ont volé le corps dans la nuit et sont venus l’enterrer dans la zaouïa d Alger. Le lendemain, sa famille vérifie et trouve le corps encore dans la tombe d’Ath-Smail.

C’est ainsi que les uns et les autres sont persuadés d’avoir leur maitre avec eux. Et lui a deux tombes.

Dans l’histoire, la notion de deux tombes est assez répandue. Même si on ne le dit pas suffisamment, Ali ben Abi Taleb, pour ne citer que lui, a deux tombes : Selon une tradition afghane, il serait enterré dans la ville de Mazâr Charîf où son mausolée est visible sur l'esplanade de la Mosquée bleue. Alors que la majorité des chiites considèrent qu'il est enterré dans le mausolée de Nadjaf, dans l'actuel Irak, une ville qui a été d’ailleurs fortement endommagée lors des dernières attaques, en 2003.

Bien sûr, le profane peine à y croire, le rationaliste aussi, le radicaliste encore plus. Mais si on veut rester proches de ceux qui ont tout donner pour conserver la culture de cette terre et la protéger de l’oubli, il faut laisser le culte dans son contexte légendaire et mythologique et laisser le miracle opérer.

 

سيدي أمحمد بو قبرين

 

يقال أن "المشرق هي بلاد الأنبياء والمغرب بلاد الأولياء".

الولي أو لَمْرابط أو الطالب أو الشيخ أو قد يسمى القديس حتى إن كان هذا اللفظ غير مقبول في لغتنا لأن القداسة من صفات الله وحده، فالولي يبقى قريبا من الله. نقصد بعبارة "ولي الله" شخصًا لا يطلب شيئًا لنفسه ولكنه يقترب من الكمال (الكمال) لقربه من الله، حتى لو كان البعض منهم يبدو في أعين الناس على شكل المجنون أو الأحمق. ولن أعالج هنا الجانب الصوفي بل فقط البعد العقائدي.

لا توجد وصفة للوصول إلى مرتبة الولي. البعض منهم قد يحقق المعجزات لكن هذا نتاج المخيال الشعبي وليس هدفهم. الولي هو فقط من درس الدين كثيرًا، ويعمل كثيرًا ويساعد الآخرين على حساب نفسه. وهذا ما يأخذه الناس بعين الاعتبار ويردون مثله حيث أن الكل يحترم الأولياء، يستمعون إليهم، يشاورونهم ولا يتخلوا عن نصائحهم. وقد تتعدى هذه الثقة حدود الزمن فتبنى لهم مقامات وأضرحة وتزار حتى بعد قرون. إن زيارة الولي ليست في سجل الواجبات بل هي حاجة وشعور بالاطمئنان.

عاش سيدي أمحمد بن عبد الرحمان (1720-1793) حياة مليئة بالعلم مع العديد من الأتباع. بعد قضاء عدة سنوات خارج البلاد، حيث درس في مصر و زار العديد من الدول لتلقين علمه، عاد إلى الجزائر.

استقر في آث اسماعيل قرب بوغني بقريته الأصلية وأسس الطريقة الخلواتية الرحمانية "ثارحمانيث" ببناء زاوية متواضعة. لكن توافد الأتباع من كل مكان جعله يؤسس زاوية أخرى في شرق الجزائر ما سيسمى الحامة بلوزداد فيما بعد أي بيلكور.

لقد تجاوز عدد أتباعه كل الطرق الأخرى، 100٪ في بلاد القبائل و80٪ من كل أرجاء الوطن.

لما شعر بأن النهاية اقتربت، أراد العودة إلى القرية أين أخذ الله أمانته. بعد الدفن، يقال إن أتباع العاصمة سرقوا الجثمان وفروا هاربين، ما جعل سكان آث اسماعيل يشكون ففتحوا القبر. لكن وجدوا جثة الشيخ على حالها. هكذا صار له قبرين، واحد في الزاوية الأصل بقريته وآخر في زاوية الحامة.

إن مفهوم "بوقبرين" منتشر في التاريخ، حتى إذا لا يخصص له ما يستحق من الأهمية والاعتبار. إن لسيدنا علي بن أبي طالب قبرين: واحد في أفغانستان في مدينة مزار الشريف حيث يمكن رؤية ضريحه في ساحة المسجد الأزرق. في حين أن أغلبية الشيعة يزورون ضريح النجف بالعراق. وقد تضررت هذه المدينة من هجمات 2003.

إن عمق المسألة لا يمكن لشخص عادي أن يتمكن منها. كما يرفضها العقلاني وينبذها المتطرف أيضًا. لكن إذا أردنا أن نبقى على إيمان بقضية أولئك الذين قدموا حياتهم للحفاظ على ثقافة أجدادنا وحمايتها من النسيان، واجب علينا أن نترك للمعجزة مكان في أساطيرنا التأسيسية، فهي لها حق علينا.

 

 

 

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